[…] Jamais ses larges flancs n'avaient porté la selle Et le harnais de l'étranger ; Tout son poil était vierge, et, belle vagabonde, L'oeil haut, la croupe en mouvement, Sur ses jarrets dressée, elle effrayait le monde […]
[…] Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins, Elle appelle des yeux la race des humains. Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde Et pourtant nécessaire à la marche du monde, Que la beauté du corps est un sublime don […]
La Débauche et la Mort sont deux aimables filles, Prodigues de baisers et riches de santé, Dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles Sous l'éternel labeur n'a jamais enfanté. […]
[…] Vous me croyez heureux, doux, azyme et sans fièvre, Vivant, au jour le jour, sans nulle ambition, Ignorant le remords, vierge d'affliction ; À travers les parois d'une haute poitrine, Voit-on le coeur qui sèche et le feu qui le mine ? […]
[…] Et les crimes puissants qui font trembler les lois. Toi donc, Équité sainte, ô toi, vierge adorée, De nos tristes climats pour longtemps ignorée, Daigne du haut des cieux goûter le libre encens […]
[…] L'Amour aime les champs, et les champs l'ont vu naître. La fille d'un pasteur, une vierge champêtre, Dans le fond d'une rose, un matin du printemps, Le trouva nouveau-né . . . . . . . . . . . […]
[…] Brillant objet des voeux de toutes les génisses. La vierge tyrienne, Europe, son amour, Imprudente, le flatte : il la flatte à son tour ; Et, se fiant à lui, la belle désirée […]
[…] Où le vent automnal courbe les fleurs d'hivers Dans les vases de marbre ancien sur la terrasse ; Et la vierge royale en qui revit la race Des brumeux Suénon dont son père descend, L'enfant blanche aux yeux clairs, la princesse du sang, […]