Les lys me semblent noirs, le miel aigre à outrance
[…] Le dormir m'est fâcheux et long en votre absence. Mais les lys fussent blancs, le miel doux, et je pense Que la rose et l'oeillet ne fussent sans honneur, Les myrtes, les lauriers fussent verts, du labeur, […]
[…] Si la nuit le jaloux tient sa femme embrassée, Il croit tenant le corps qu'un autre a sa pensée ; Fût-elle à prier Dieu dans l'église à genoux, Si du temps qu'il lui donne elle passe les bornes, […]
Si ce qui est enclos dedans mon coeur Je pense au vrai par écrit vous dépeindre, Je suis certain que votre grand rigueur Serait semonce à lamenter et plaindre. […]
[…] Terre où le doux langage est rempli de diphthongues ! Voici qu'on pense à toi, car voici venir mai, Et nous ne verrons plus les redingotes longues Où tout parfait dandy se tenait enfermé. […]
[…] Lui met sur le visage un masque de carton ; Celui-là vous arrête et vous souffle la panse, Et répète : « Le beau n'est pas ce que l'on pense ! » Bientôt, grâce à leurs soins d'artistes, autour d'eux La foule a pris l'aspect d'un cauchemar hideux : […]
[…] Courez pour voir le deuil de votre absence. Allez-y donc, invisibles, je pense Que vous verrez celui-ci, son enfant, L'autre sa femme, en un noir vêtement, […]
[…] Si je veux d'un galant dépeindre la figure, Ma plume pour rimer trouve l'abbé de Pure, Si je pense exprimer un auteur sans défaut, La raison dit Virgile, et la rime Quinault. Enfin, quoi que je fasse, ou que je veuille faire, […]
[…] A de fois au public, vendu son p... Mais, sans errer en vain dans ces vagues propos, Et pour rimer ici ma pensée en deux mots, N'en déplaise à ces fous nommés sages de Grèce, En ce monde il n'est point de parfaite sagesse : […]
[…] A ce triste récit, tremblante, désolée, Elle accourt, l'oeil en feu, la tête échevelée, Et trop sûre d'un mal qu'on pense lui celer : Oses-tu bien encor, traître, dissimuler ? […]
[…] Parmi les Pelletiers on compte des Corneilles. Mais je ne puis souffrir qu'un esprit de travers, Qui, pour rimer des mots, pense faire des vers Se donne en te louant une gêne inutile : Pour chanter un Auguste, il faut être un Virgile : […]