Le ciel avoit decouvert ses beaux yeus
Philibert Bugnyon



Le ciel avoit decouvert ses beaux yeus,
Pour eclairer la nuit sombre et obscure,
Quand j'apperceu la vive pourtraiture
De celle, ou git mon espoir gracieus.

Je fu trompé par l'espoir radieus
Que ses flambeaux jettoient à l'avanture,
Sur le plus haut de ma propre stature,
Qui luy servoit d'objet delicieus.

Si lustre étoit, et limpide sa veuë,
Si transparent et si tres-emouluë,
Qu'elle excedoit en lueur, les etoiles :

Je ne la peu jamais voir à plaisir,
Bien que tel fu mon envieus desir,
Tant s'opposoient devant mes yeus de voiles.


  


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