La lune est d'argent sous les arbres roses
Adolphe Rette



La lune est d'argent sous les arbres roses,
Des fruits fabuleux font plier les branches
Et voici neiger des floraisons blanches. -
Un follet s'enfuit par l'ombre morose.

Tes yeux fous, ce sont des enfants perdus
Que séduit l'ardeur des fruits défendus ;
Tes yeux d'or ce sont des enfants pervers
Curieux d'amour et de pommes vertes ;
Je vois, dans tes yeux, ton âme entrouverte,
Je vois, dans ton âme, une fleur d'enfer.

Arrêtons-nous : la nuit verse sur nos deux têtes
Une onde caressante où flottent des rayons
Et le ciel semble un dieu tremblant vers des conquêtes :
Cueillons la nuit, l'Extase et l'Exaltation...

Donne-moi tes yeux, donne-moi tes seins -
Nous avons chassé le songe assassin.


  


Commentez ce poème