Je sens bannir ma peur et le mal que j'endure
Theodore Agrippa D Aubigne



Je sens bannir ma peur et le mal que j'endure,
Couché au doux abri d'un myrte et d'un cyprès,
Qui de leurs verts rameaux s'accolant près à près
Encourtinent la fleur qui mon chevet azure !

Oyant virer au fil d'un musicien murmure
Milles nymphes d'argent, qui de leurs flots secrets
Bebrouillent en riant les perles dans les prés,
Et font les diamants rouler à l'aventure.

Ce bosquet de verbrun qui cette onde obscurcit,
D'échos harmonieux et de chants retentit.
Ô séjour aimable ! ô repos précieux !

Ô giron, doux support au chef qui se tourmente !
Ô mes yeux bien heureux éclairés de ses yeux !
Heureux qui meurt ici et mourant ne lamente !


  


Commentez ce poème